Les entreprises doivent changer leurs outils pour recruter la génération Z

5 février 2016 Actualités

Les jeunes nés à partir des années 90 commencent à entrer en force sur le marché du travail. Pour trouver un emploi, ils n’ont nullement l’intention de se limiter à l’envoi massif  de CV et de lettres de motivations sur des sites Internet sans âme. 

Pour eux, l’entreprise ne doit pas être en position de force et sélectionner les candidats sur des motifs qu’ils jugent futiles. 

Les employeurs ont donc intérêt à revoir entièrement leurs outils de recrutement. 

Un vaste chantier qui n’est pas que du ressort des ressources humaines.

François Geuze, maitre de conférences en ressources humaines à l’université de Lille est catégorique : « La génération Z a un nouveau rapport au travail. Elle attend beaucoup des managers. 

Mais elle nourrit également de grandes exigences à l’égard des ressources humaines. 

Les  jeunes qui entrent sur le marché du travail recherchent un recrutement agile, mobile et digital. Toutefois, ils demandent également une vraie reprise en main par l’homme, ce qui est un vrai défi ».

D’après le spécialiste, cette nouvelle génération changera à court terme le secteur du recrutement. Pourtant, si les entreprises commencent à prendre conscience de la situation, rares sont celles qui osent vraiment franchir le pas et repenser leurs outils.

Carrefour, premier employeur privé de France, fait partie de ces rares exceptions et a pris conscience de cette problématique dès 2013. « A ce moment nous pressentions que les nouvelles générations allaient tout faire changer, même si le terme génération Z  n’était pas employé. A cette époque nous avons donc organisé des ateliers auprès de 30 jeunes de 15 à 17 ans issus de milieux géographiques et sociaux divers. Nous avons été surpris car ils étaient unanimes sur leurs attentes en termes de recrutement : simplicité, entrée en contact direct, multidevice », explique Thierry Roger, directeur de l’espace emploi de Carrefour France. « Nous n’avions pas le choix, nous devions changer en profondeur car chez nous, 60% de nos recrutements annuels a lieu chez les moins de 26 ans ».

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