L’action du cabinet de recrutement Hays malmenée en Bourse

19 juin 2025 Actualités

Le cabinet de recrutement Hays a lancé jeudi un avertissement, annonçant qu’une diminution récente des nouvelles offres d’emploi et des retards persistants dans les décisions d’embauche entraîneraient une baisse du bénéfice annuel plus importante que prévu, faisant chuter son action ainsi que celles de ses concurrents européens.

Hays a indiqué que son bénéfice pour l’exercice clos en juin reculerait de plus de 57 % pour atteindre environ 45 millions de livres sterling, pénalisé par une faiblesse généralisée des embauches en CDI. Cette situation s’explique par un manque de confiance des employeurs et des candidats, sur fond d’incertitude économique.

Les analystes tablaient sur 56,4 millions de livres, selon un consensus réalisé par l’entreprise.

« Lors des trimestres précédents, nous évoquions des marchés plus atones et des délais d’embauche plus longs, mais ce trimestre, nous avons constaté une baisse du nombre de nouveaux postes proposés, ainsi qu’un allongement continu du temps de recrutement », a déclaré James Hilton, directeur financier de Hays, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

Il a ajouté que l’activité permanente du groupe britannique était probablement en retrait d’environ 10 % par rapport aux attentes sur le trimestre.

L’action Hays a plongé jusqu’à 20 % jeudi matin, atteignant son plus bas niveau depuis treize ans, avant de limiter ses pertes et clôturer en baisse de 9,83%.
L’action du cabinet de recrutement recule de 21,22% depuis le 1er janvier 2025.
Les titres des concurrents PageGroup PLC (-8,36%), Randstad (-4,90%), Robert Walters (-6,49%) et Adecco (-4,79%) ont accompagné la baisse dans ce secteur.

Si l’Allemagne (premier marché de Hays) et le Royaume-Uni sont restés les plus difficiles en matière d’embauches en CDI, d’autres régions comme la France (-13%), la Belgique et les Pays-Bas sont également restées moroses, selon James Hilton.
Par contre, l’intérim et les missions en contrat temporaire ont globalement mieux résisté, à l’exception de l’Allemagne où l’intérim a également souffert, en raison de l’exposition au secteur automobile