L’APEC n’annonce pas de reprise des recrutements de cadres en 2014

15 février 2014 Actualités

L’APEC prévoit entre 163.500 et 171.200 recrutements de cadres en 2014. Soit une variation comprise entre 0% et +5% par rapport à 2013, une année déjà peu fameuse. Une fois de plus, les jeunes cadres débutants ne seront pas favorisés.

En 2014, le marché restera plate. Selon l’enquête annuelle réalisée auprès de 11.000 entreprises par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), entre 163.500 et 171.200 embauches de cadres sont prévues cette année contre 163.400 en 2013, soit une baisse de 10% par rapport à 2012. La variation entre 2013 et 2014 serait donc comprise comprise entre 0% et 5% d’une année à l’autre. Jean-Marie Marx, directeur général de l’Apec déclare : » Les entreprises continuent d’être dans l’attente. Si la reprise se confirme, le volume des recrutements augmentera. Il faut aussi noter que cette enquête a été réalisée en octobre-novembre, soit avant l’annonce du pacte de responsabilité qui aura peu-être des répercussions positives sur l’embauche de cadres ».

Peu de recrutements de cadres débutants

En attendant l’impact du futur « pacte de responsabilité », on reste loin des volumes de recrutements d’avant la crise financière de 2008, quand les entreprises recrutaient plus de 200.000 cadres par an. 

Et cela perdurera tant que la reprise ne sera pas confirmée et que les entreprises manqueront de visibilité. 

Selon l’Apec, ce sont notamment les cadres débutants qui vont pâtir de cette conjoncture morose. Ils seraient entre 33.600 et 38.100 à être recrutés cette année, soit une évolution sur un an comprise entre -9% et + 3%. 

Les embauches de jeunes représenteront ainsi « à peine plus de deux recrutements sur dix.

Les cadres avec une expérience de quelques années sont plus recherchés

En revanche, les cadres ayant acquis une expérience comprise entre un et cinq ans seront les « plus courtisés » (53100 embauches possibles) tout comme ceux de 6 à 10 ans d’expérience (42100 recrutements prévus). 

Ces deux catégories représenteront plus d’une embauche de cadres sur deux cette année. 

En revanche, les cadres cumulant plus de 15 ans d’ancienneté, par définition les plus âgés, vont être eux aussi victime de la morosité ambiante avec à peine, et au mieux, 18.500 recrutements envisagés, soit encore moins qu’en 2013.

Concernant l’évolution des effectifs cadres (environ 20% des effectifs salariés globaux en France), 8% des entreprises prévoient de les augmenter , un pourcentage égal à celui de 2013, alors que 6% songent à les diminuer. Par ailleurs, et pour la deuxième année consécutive, les promotions au statut cadre devraient fléchir, dans une fourchette comprise entre – 10% et -2%.

Les Services concentreront 7 embauches de cadres sur 10

Si l’on se focalise sur les secteurs, l’Apec souligne que, une nouvelle fois, celui des Services sera le plus porteur, concentrant à lui seul 7 embauches sur 10. 

Au total, les entreprises de ce secteur pourraient embaucher jusqu’à 117.500 cadres. 

Ce sont essentiellement les activités « Informatiques et télécommunications », avec plus de 35.000 recrutements prévus, « l’Ingénierie-recherche et développement » et, dans une moindre mesure, les « activités juridiques, comptables-conseil et gestion des entreprises » qui embaucheront. 

D’ailleurs dans la fonction informatique, le volume d’embauches pourrait dépasser les 36.800 après une année de baisse importante en 2013. 

La fonction « Commercial » ne se porte pas trop mal non plus avec 34.000 recrutements évoqués.

Dans l’industrie, les embauches devraient stables, alors que dans la construction, on assisterait à une baisse entre – 12% et -9% par rapport à 2013.

L’Ile-de-France reste dynamique

Enfin, sur le plan géographique, les régions les plus optimistes sont l’Ile-de-France (qui représente 50% des intentions de recrutements), la Champagne-Ardennes et la Bourgogne. 

Mais les moins bien orientées sont la Haute-Normandie, l’Auvergne et la Bretagne.

2014 devrait donc être une année moyenne pour l’emploi des cadres.

L’APEC est un peu plus optimiste pour les années à venir. 

D’après son modèle économétrique, les recrutements pourraient en effet grimper de 13% en 2015, puis de 10% 2016. 

Encore faut-il pour cela que la reprise économique soit au rendez-vous : ces prévisions reposent sur une croissance du PIB français de 1,6% l’an prochain et de 1,7% en 2016.